La fusion-acquisition est un sujet chaud depuis la reprise économique post confinements. En avez-vous déjà vécu ? Si oui, votre histoire a-t-elle connu une belle fin ? Dans cet article nous vous livrons les enjeux, les secrets et les bénéfices d’une fusion-acquisition avec collaboration interculturelle réussie.
Le cas de Ascoval et de l’usine de rails d’Hayange rachetés par l’allemand Saarstahl – l’interculturel au cœur de la réussite
Le 2 août 2021, le groupe sidérurgiste allemand Saarstahl rachetait l’une des aciéries les plus modernes d’Europe située à Saint-Saulve (Nord), à savoir Ascoval. Ce dernier, c’est une forge, un four à arc électrique, un four d’affinage et un refroidissoir sur 245 000 m² d’usine.
Après cinq années de désespoir, l’aciérie reprend vie avec des salariés, les Asco, plus confiants que jamais. Et ce n’est pas tout… Le groupe allemand a également racheté l’usine de rails d’Hayange en Moselle qui fournit SNCF Réseaux ou encore la RATP. L’heure est à la reconquête industrielle !
Qui est Saarstahl ? Le groupe naît en 1685 sur concession du roi Louis XIV. Lors du rachat, Saarstahl s’est engagé à investir plus de 40 millions d’euros sur les deux sites dans la perspective de produire un acier vert européen de haute qualité, répondant ici aux enjeux de notre temps. L’ambiance est bon enfant et le groupe est accueillant, ayant énormément misé sur ce projet industriel et humain. Leur credo : « la qualité, c’est la clé ».
Leur point fort : l’apport d’une technologie nouvelle permettant la production d’acier par la filière électrique fondée sur l’économie circulaire et réduisant les émissions de CO2. De plus, Saarstahl offre aux 13 000 salariés de nouveaux débouchés, notamment grâce à ses laminoirs en Allemagne servant des segments comme l’automobile ou la construction à hauteur de 20 000 tonnes par mois.
Un pari gagnant-gagnant pour l’Etat français, agissant pour la pérennité de l’emploi et la conservation d’un savoir-faire français. Le rachat a été conclu avec Saarstahl dans une relation de réciprocité de collaboration interculturelle, et avec l’idée que ce groupe à taille humaine laissera une grande autonomie économique, sociale et industrielle aux salariés, sous-traitants et fournisseurs.
Des craintes existent, car une reprise est toujours délicate au niveau des enjeux humains qui présentent le premier capital de l’entreprise, au niveau des enjeux personnels des un·e·s et des autres, de la rentabilité bien sûr, et de la culture d’entreprise et culture générale qui est nécessaire à l’appartenance et identification avec l’entreprise.
C’est loin d’être simple de recréer un ENSEMBLE et une vision du futur commune, mais cela est la base de la collaboration. Cependant, l’avenir paraît déjà moins houleux pour ces entreprises, et l’activité stratégique devrait même connaître une croissance sans précédent.
Comment réussir ce type de projets et assurer la collaboration ?
C’est un fait : pour connaître une certaine croissance à plus ou moins long terme, une PME devra réaliser des acquisitions. Ainsi, en 2016, le nombre de fusions-acquisitions en France représentait 119 milliards d’euros pour 939 opérations.
La recette du succès demande six ingrédients indispensables, impliquant une véritable stratégie d’intégration pour assurer la collaboration interculturelle afin d’éviter tout ralentissement de croissance ou de désengagement des collaborateurs, responsable de 30% des coûts cachés des fusions-acquisitions.
Tout d’abord, il convient d’analyser l’organisation pour disposer d’une connaissance approfondie des conséquences organisationnelles et techniques et donc bien gérer les conséquences sociales. De cette manière, nous comprendrons le rôle, la fonction et l’importance de chacun au quotidien dans l’entreprise.
Puis, il s’agira d’identifier les collaborateurs et collaboratrices clés et toutes les personnes motivées par le projet de fusion. Selon un principe sociologique, il suffit de 10% des effectifs pour créer le changement et une transformation virale.
Ensuite, il sera capital de faciliter l’adaptation de chacun et chacune à tous les niveaux, que ce soit l’organisation, l’état d’esprit, les valeurs ou l’ambiance de travail, et de s’imprégner de la culture qu’on souhaite faire grandir. L’idée est donc d’unir les troupes, anciens et nouveaux collaborateurs autour d’un nouveau projet, tout en prenant en compte les aspects interculturels. Ce n’est qu’ainsi qu’ils pourront avancer ensemble et créer un futur désirable.
Etablir une relation de confiance est primordial. La sécurité psychologique est la base d’une équipe performante et on la crée en faisant circuler la communication et les informations. L’écoute, les conversations puissantes, l’appréciation de ce qui est, atténuent le stress et les sentiments d’exclusion potentiels. Il est important de nourrir le moral quotidiennement pour garder la motivation haute si l’on veut avancer et perdurer. Les managers devront se transformer en leaders qui sont présent·e·s et soutiennent les équipes en les accompagnant dans le changement, en faisant circuler les informations, en créant des espaces d’échange et surtout en écoutant.
Quant à la gestion des émotions des collaborateurs, elle joue un rôle important puisque l’acquisition peut être perçue comme une défaite personnelle et collective. Les collaboratrices et collaborateurs peuvent vite se sentir abandonnés et seuls face à l’inconnu qu’ils vont devoir affronter. Les entreprises qui réussissent leur fusion-acquisition vont accompagner leurs équipes sur ce chemin et s’assurer de leur bien-être en organisant la politique d’intégration comme une vraie politique d’accompagnement afin d’apaiser les peurs et la défiance des un·e·s et des autres. La reconnaissance est clé à ce stade de l’intégration.
Enfin, on apprendra à s’adapter en se débarrassant de ses idées préconçues et croyances limitantes. C’est un chemin long et intense, et bien engagé il fera grandir toutes celles et ceux qui le poursuivent.
En d’autres termes, lors d’une fusion-acquisition, il est essentiel de se recentrer sur les forces ainsi que complémentarités et ressources que l’on a en COMMUN plutôt que sur les différences. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons créer des projets communs qui nourrissent la vision du futur désirable. Ainsi nous voilà sur la route des leaders appréciatifs.
Les clés du succès d’une fusion-acquisition – la collaboration interculturelle
Une fois les parties financière et juridique posées et approuvées, ce sont les enjeux humains et interculturels de la collaboration et coopération qui font le succès d’une fusion-acquisition. L’accompagnement des équipes dans ce processus est primordial, et, bonne nouvelle, il existe des outils puissants ! Des outils qui permettent aux équipes de se rapprocher, de développer une compréhension pour le quotidien de chacun, et de grandir ensemble pour que chacun·e puisse aller vers son excellence opérationnelle – au service du collectif.
Alors, êtes-vous prêt·e·s pour réussir votre fusion-acquisition et la collaboration interculturelle ?
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